Une de mes clientes (qui se reconnaîtra) m’a dit l’autre jour : « Je vous remercie pour votre éclairage sur ma sensibilité exacerbée, j’avais toujours pensé que j’étais folle de ressentir tout cela ! ». Or Saverio Tomasella, le psychologue et psychanalyste spécialiste de la question que j’ai cité dans l ‘article précédent, insiste bien sur le fait que l’hypersensibilité n’est pas pathologique. Ce n’est pas une maladie psychique .
D’autres personnes m’ont dit avoir apprécié que je « parle d’elles » : Prenant conscience qu’elles sont loin d’être des cas isolés, elles ont pu s’ouvrir et expliquer à leur entourage leurs sensations physiques, leur flot d’émotions, et se sont senties mieux comprises . C ‘est important car notre entourage ne suit pas toujours nos montagnes russes internes.
Je me demandais dans le précédent article :
Quand donc est apparue cette notion ?
Le terme sensibilité apparaît dans le lexique au XVIIème siècle à coté de la raison.
L’ homme sort de sa condition : Alors qu’il répondait seulement à ses besoins primaires devant se nourrir, se chauffer etc, il est amené à découvrir sa propre capacité d’analyse et à fonder ses opinions – raison – et accède au même moment au sentiment, à la perception sensible du monde, et au-delà pour les personnes lettrées, aux Arts – sensibilité – Une dimension très humaine qui lui permet de s’élever.
Avant de lister les nombreuses richesses et qualités des Hypersensibles, un dernier petit retour sur leur souffrance :
Anecdote courante : Cela arrive soudainement…on reçoit un message, un texto, le ton n’y est pas vraiment respectueux . On prend cela pour des paroles offensantes. Et les émotions montent ! Et Le cœur s’emballe, voilà qu’on fait un peu de tachycardie ! C’est la confusion . Surgissent en même temps la culpabilité d’avoir généré on ne sait quoi chez l’autre qui a abouti à ce message, et la blessure qui fait souffrir en lisant le texto désagréable. On est confus, agité et très fatigué.
Le tout a duré 2 minutes. Nos proches observent notre agitation et notre anxiété avec étonnement.
Les hypersensibles souffrent fréquemment dès qu’un mot, une ambiance, une odeur les agressent. Soit l’un des 5 sens est stimulé à l’extrême, soit, comme dans l’exemple, une situation déclenche une émotion très forte. Ils atteignent en un seul pic le niveau maximum supportable d’une tristesse comme d’un son. Épuisant.
Moins épuisant, mais « très embarrassant », nous confient ceux qui ont facilement « les larmes aux yeux ». On retrouve, comme dans mon article précédent, un trait physique précis dans notre technique de Kinésiologie « 3 cerveaux en 1 – One Brain » : De larges iris (disque coloré de l’œil) marquent chez une personne un haut degré d’expressivité émotionnelle. Celles qui en sont dotées expriment leurs propres émotions et sont en sympathie avec celles des autres. Les larmes coulent « toutes seules », les colères sont dites. Elles sont plus tristes et plus joyeuses que la plupart des gens. Elles « sont » leurs émotions.
Mais certains hypersensibles n’ont plus ces larges iris . Enfant, nous étions tous ainsi. Pensez aux grands yeux du bébé qui occupent tant de place dans son visage ! L’environnement, l’Education, les expériences ont modulé l’autorisation à exprimer sensations et émotions. Les iris sont devenus petits, contractés, ils occupent une moindre proportion de l’œil .
Regardons la taille des iris de nos proches et nous apprendrons à relativiser l’exposition de leurs émois, ou à l’inverse à respecter leur réserve ou leur difficulté à dire leurs sensations positives telles que l’affection, la gratitude, l’amour.
Mais regardons de plus près les qualités des Hypersensibles.
L’accès à plus d’informations sensorielles est finalement un don.
Ils et elles sont empathiques à l’extrême. On entend parler de « neurones miroirs » qui seraient plus nombreuses chez les ultra-sensibles : Quel est ce phénomène ?
Nous avons dans le cerveau des neurones qui reflètent l’action que nous observons : Si on enregistre par scanner les zones cérébrales qui s’activent quand je bois un verre d’eau, alors vous qui me regardez et ne faites rien, avez les mêmes zones cérébrales qui s’activent . (Voir le neuropsychiatre Jean-Michel Oughourlian)
Pour les Hypersensibles, ce réseau serait plus important au point que regarder une scène chez autrui ou au cinéma – une personne qui mange salement par exemple – déclenche un dégoût, ou un haut-le-cœur ; et à l’opposé si le film s’attarde sur le massage du crâne de l’actrice principale , une sensation de détente agréable se diffuse dans le cuir chevelu et la nuque du spectateur.
Dans leur rapport au monde, ils et elles sont authentiques. Il leur est impossible de nouer une relation superficielle. Ils parlent souvent avec le cœur, utilisant un vocabulaire précis, simple et humain . Le revers de ce rapport sincère à la Vérité peut apparaître quand un groupe autour d’eux communique sur un autre registre. Comme si elle entendait un accord musical dissonant, la personne hypersensible « grince des dents ». Elle perçoit tous les menus mensonges, les faux-semblants que chacun présente pour préserver les apparences. Les protagonistes, eux, ne sont pas mal à l’aise, ils s’en rendent à peine compte. La personne hypersensible est légèrement tremblante, bouleversée ! Elle perçoit, elle sait, elle a un tour d’avance, c’est terriblement inconfortable.
Etre Hypersensible, c’est aussi s’ émouvoir de la beauté de la nature . Se sentir en plénitude en forêt ou en marchant le long de la mer. Trouver le calme sur les chemins de randonnée où les émotions s’apaisent. Respirer profondément quand l’air est bon et pur.
Enfin vient l’intuition ! Cette « petite voix intérieure »… qui n’est pas pour tout le monde une voix, des pensées claires formulées en mots ou en phrases. C’est souvent un large spectre de ressentis de malaise, de douleur au ventre , de muscles dorsaux contractés à l’évocation d ‘une situation, ou au contraire de bien-être, de « fluidité » à la pensée d’un autre moment.
Il sera bon de prendre les minutes nécessaires, au calme, seul dans un lieu ou nous nous sentons en sécurité afin de nous reconnecter à ces ressentis-là, les laisser émerger, les observer, faire le tri de ces « informations sensorielles » et dégager des mots, une clarté, parfois une nouvelle direction, un désir d’accomplir une toute petite chose ou un grand projet.
Saverio Tomasella le dit encore mieux :
« voir ce qu’elles indiquent du réel , sur autrui etc. Ne pas se fier à ce « disent les autres », mais à ce que nous ressentons . Puis sur la base de ces perceptions, concevoir ce qui a lieu, ce qui est. »
Pour ma part, je vous aiderai en 3 phases :
1/ quelques séances à mon cabinet où vous serez écouté en douceur sans aucun jugement, puis recevrez un protocole corporel énergétique (nombre de nos protocoles sont issus de la Médecine Chinoise) afin de diminuer les excès émotionnels et sensoriels.
2/ Je vous transmettrai des techniques très faciles à utiliser chaque jour à la maison comme un mouvement de Brain Gym . Le mouvement dit « le planeur » relâche la chaîne musculaire postérieure en jeu dans la peur et dans le réflexe de fuite ou de lutte.
Ou bien un tapotement de points d’acupuncture par vous-même, à répéter plusieurs jours dont l’effet de relâchement du stress est ressenti immédiatement.
3/ en vous proposant de prendre des élixirs floraux de Bach et du laboratoire Deva tels que :
- l’élixir d ‘Achillée Rose (laboratoire DEVA) pour vous protéger de votre coté « éponge émotionnelle »
- l’ élixir de Bach « Noyer » ou « Walnut » pour vous aider à garder votre stabilité et à vous adapter dans une période de changement, sans vous laisser influencer.
De quoi vivre le don d’Hypersensibilité plutôt que de le subir.
J’ai cité :
-Saverio Tomasella, docteur en Psychologie, psychanalyste et auteur d’ouvrages parmi lesquels :
Hypersensibles, trop sensibles pour être heureux ? (2017) – A fleur de peau (2017) – Ultrasensibles au travail (2019)
– Jean-Michel Oughourlian, Neuropsychiatre, psychologue et auteur d’ouvrages parmi lesquels :
Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner (2012) – Notre troisième cerveau (2013)